PER individuel : comment choisir son mode de gestion ?

Le dernier-né des produits d’épargne est le PER ou plan épargne retraite. Depuis la loi Pacte de 2019, le PER remplace les PERP, PERCO et autres contrats Madelin. La réforme a pour but d’inciter les actifs à épargner pour compléter leur retraite obligatoire.

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La loi a permis d’uniformiser et de simplifier les produits d’épargne retraite tout en autorisant le transfert des anciens produits vers les nouveaux. Le PER comporte trois volets complémentaires : le PER individuel ou PERIN, le PER collectif ou PERECO et le PER obligatoire ou PERO. Intéressons-nous dans cet article au PER individuel et plus particulièrement à son mode de gestion. Comment gérer et choisir son mode de gestion avec un PER individuel ? À suivre notre réponse avec au préalable un rappel des caractéristiques de ce produit.

Un PER individuel, c’est quoi ?

Le PER individuel est un produit de placement à long terme permettant à un souscripteur qui est aussi le plus souvent l’assuré de constituer un capital et de le valoriser. La phase d’épargne se déroule pendant la vie active de l’épargnant. Le déblocage des fonds sous la forme d’un capital et/ou d’une rente a lieu au moment de l’âge du départ à la retraite. L’argent sur un PER individuel est donc bloqué sauf si l’épargnant invoque l’un des 6 cas de sortie anticipée comme un décès, une invalidité ou une fin des droits à l’assurance chômage. Le PERIN est accessible à toute personne résidant en France, et ce, quels que soient l’âge et le statut. Le principe du PER individuel est simple. L’épargnant effectue un premier versement puis des versements libres, ponctuels ou programmés sans minimum ou maximum de montant. Les versements peuvent également provenir de l’épargne salariale ou de transfert d’anciens PER. Les sommes versées sont investies sur différents types de supports pour générer des plus-values.

Les objectifs d’un PER individuel

L’objectif d’un PER individuel est double :

  1. Souscrire un PER permet de compléter ses revenus à la retraite avec l’obtention d’une rente viagère ou le versement d’un capital payable au moment de la liquidation de la pension de retraite obligatoire ou à l’âge légal du départ. L’âge légal est, à ce jour, 62 ans.
  2. Souscrire un PER permet également de transmettre le capital en cas de décès du souscripteur sans droit de succession au conjoint ou avec minoration des taxes aux enfants.

Les avantages d’un PER individuel

L’avantage principal d’un PER est la défiscalisation des versements à l’entrée. Les personnes fortement imposées avec une TMI supérieure à 30 % profitent d’une déduction du revenu imposable dans la limite d’un plafond. Les personnes non imposées peuvent faire le choix d’une fiscalité allégée à la sortie du capital et/ou de la rente. Les autres avantages sont :

  • Des versements qui ne rentrent pas dans le plafonnement des niches fiscales.
  • Un capital récupérable lors de l’achat de la résidence principale.
  • Un déblocage des fonds avec un capital fractionné.
  • Un capital transmis aux héritiers directs en cas de décès avec des droits de succession nuls ou minimes.

Quels sont les modes de gestion d’un PER individuel ?

Comme la plupart des contrats d’assurance vie, le PER individuel est un contrat multisupport composé de fonds euros (obligations d’État) et d’unités de compte ou UC (actions, immobilier, ETF, etc.). Pour les fonds euros, la gestion est effectuée par l’assureur qui garantit le capital et les intérêts acquis par effet de cliquet versés chaque année. Pour les UC qui comportent un risque de perte en capital, mais des gains potentiels plus élevés, l’épargnant a le choix entre deux modes de gestion avec un PERIN : pilotée ou libre.

La gestion pilotée d’un PER individuel

Le mode de gestion par défaut d’un PER individuel est la gestion pilotée appelée aussi la gestion sous mandat. Un épargnant néophyte ou très occupé peut déléguer la gestion de ses investissements à un professionnel. Celui-ci se charge de répartir les actifs entre les différents supports choisis par ses soins. Ils procèdent également aux arbitrages, c’est-à-dire aux transferts d’argent d’un support à un autre. Il gère les actifs dans le but d’obtenir les rendements les plus performants tout en respectant le profil investisseur de l’épargnant. Ce profil est décidé en amont en fonction du risque consenti, de la stratégie d’investissement et de la situation de l’épargnant. Selon le type de contrat et l’assureur, l’épargnant peut également opter pour la gestion pilotée d’un PER dite à horizon. À mesure que l’âge de la retraite approche, le professionnel sécurise le capital et réduit la part des actifs placés à risque.

La gestion libre d’un PER individuel

A contrario de la gestion pilotée, la gestion libre d’un PER individuel s’adresse aux épargnants experts dans le domaine de la finance et des marchés boursiers, mais aussi à ceux qui disposent de temps. En effet, en choisissant la gestion libre d’un PERIN, l’épargnant est le seul décisionnaire pour :

  • Choisir les supports d’investissement parmi ceux disponibles dans le PER individuel.
  • Répartir les actifs afin d’obtenir de meilleurs rendements.
  • Gérer les arbitrages afin de dynamiser les plus-values ou de sécuriser son capital.

Il faut être en mesure de suivre quasi quotidiennement les marchés financiers pour prendre les bonnes décisions de placement le moment venu.

Comment choisir son mode de gestion de son PER individuel ?

Pour choisir le mode de gestion d’un PER individuel, il faut définir son profil investisseur et son horizon de placement. Un actif de 40 ans ne fera pas les mêmes choix stratégiques d’investissements qu’un senior de 58 ans proche du départ à la retraite. L’horizon retraite est éloigné pour le premier ce qui autorise une prise de risques plus grande avec des placements sur des UC et une meilleure performance. L’horizon retraite est proche pour le second épargnant ce qui doit inciter à sécuriser davantage le capital sur des fonds euros. Avec une gestion libre, l’épargnant est le seul maître à bord pour faire évoluer son allocation comme il le souhaite. Il doit avoir une certaine expertise en investissement. Avec une gestion pilotée, l’épargnant laisse faire le professionnel. Il lui faut simplement définir avec lui, au moment de la souscription du mode de gestion, son profil. Il existe trois types de profils : prudent, équilibré ou dynamique. La répartition des actifs est pour un profil prudent 80 % de fonds euros et 20 % d’UC, pour un profil équilibré en moyenne 60/40 et pour un profil dynamique plutôt 40/60. À noter que le mode de gestion d’un PER individuel n’est pas définitif. L’épargnant peut, s’il le souhaite, changer de mode de gestion à tout moment. Certains contrats proposent également des gestions combinées libres et pilotées.

Pour conclure, choisir le mode de gestion d’un PER individuel repose avant tout sur son profil et sa stratégie d’investissement. Mais le mode de gestion n’est pas le seul critère à étudier au moment de mettre en concurrence les nombreuses offres de PER présentes sur le marché via un comparateur en ligne. L’épargnant a tout intérêt à comparer :

  • Les différents frais : frais d’adhésion, frais de versement, frais de gestion, frais d’arbitrage.
  • Les différentes modalités de sortie : capital, capital fractionné, rente viagère, rente réversible, etc.
  • La qualité et le nombre des UC.
  • Le rendement des fonds euros.
  • La solidité et la fiabilité de l’assureur.
  • La qualité du service client.
  • Les options et services complémentaires comme la garantie plancher ou la garantie de la table de mortalité.